Candidature de l’évêque Latan au rang de cardinal:
Mes biens chers frères j'ai l'honneur ce jour de vous faire parvenir ma candidature spontanée pour le poste de cardinal.
J'ai été ordonné prêtre de Saint-Brieuc le dimanche 31 Juillet 1453 par Monseigneur Jarkov. Je me suis aussitôt attelé à construire de mes mains une nouvelle église fort vivante. Je suis entré aussi dès les premières heures de ma vocation dans l'ordre des Franciscains ayant été très impressionné par l'oeuvre universitaire et historique de Frère Nico et me retrouvant complètement dans les préceptes de son ordre.
A Saint-Brieuc, j'officiais régulièrement la messe comme il se doit et participait activement à la reconnaissance de l'église auprès de la mairie, et ait obtenu un siège permanent au conseil municipal pour le prêtre de la paroisse. Je mettais en place une oeuvre caritative de vente de pain aux pauvres sur les deniers, et ai repris ensuite une oeuvre encore plus efficace proposée en Mairie de Chinon par le frère Egmon.
Quelques mois plus tard fort de mon oeuvre à Saint-Brieuc je candidatais à la succession de Monseigneur Jarkov au poste d'évêque de Bretagne. Dans sa sagesse la Curie choisit mon confrère le père Gortzen pour mener l'évêché. Ayant à coeur de servir l'église en Bretagne je sollicitais auprès de celui ci le poste de Chanoîne ce qu'il m'accorda bien volontiers.
J'oeuvrais alors d'un bout à l'autre de la Bretagne pour renforcer les effectifs de nos clercs selon la politique de notre évêque Gortzen, et je crois pouvoir me targuer d'avoir accompli cette oeuvre que toutes les paroisses bretonnes possédèrent au moins un diacre tous de grande valeur. Fort de ces succès, le nouveau saint père Eugène me confia l’évêché Nord Breton lors de la Grande Réforme. Je poursuivis mes efforts dans l’érection d’une église forte et ma crosse à la main je parcouru la Bretagne nord pour nommer mes 4 curés de paroisses. Une 5eme fut mise sous ma responsabilité et j’encadre encore ce jour le jeune diacre afin qu’il puisse être nommé prêtre dès que la sagesse d’Aristote l’aura touché. Garant de la Foi contre toutes les hérésies, j’ai mené un combat constant contre ceux qui tentèrent en vain de la répandre sur le sol Breton, mais cela sans terroriser les populations en les menaçant des feux purificateurs, mais à force de persuasion, preuves de compassion, et quand il le fallut en frappant fort mais à bon escient. Aujourd’hui la Bretagne est un des duchés où la foi Aristotélicienne est la plus forte : je n’en suis pas le créateur, mais j’en suis l’un des ses héritiers et j’ai chéri cet héritage.
Aujourd’hui je me propose humblement à vous, pour revêtir la pourpre, car je crois avoir atteint la sagesse qui me permettra de guider nos ouailles et nos prélats et de veiller sur notre sainte mère l’Eglise.
Je suis un évêque proche du peuple en ce sens que même passionné de lecture des saintes écritures et de savoir, je ne suis pas un érudit de théologie comme d’autres de mes brillants collègues, par contre je m’efforce continuellement d’inculquer les valeurs d’Aristote au commun des mortels et n’hésite pas à prendre la route pour mener à bien l’évangélisation des âmes en quête.
Telle est ma vision de l’Eglise et telle est la modeste contribution que je souhaite apporter à l’église : celle d’un cardinal qui soit un des piliers de l’église sur lequel elle puisse s’appuyer et qui sache conseiller ses prélats dans le courant mouvementé de ces temps troublés.
Merci de m’avoir écouté mes frères.
Monseigneur Latan, Evêque de Rennes.